Port-Royal des Champs

Abbaye de Port-Royal des Champs
image de l'abbaye
Plan[1] de Port-Royal des Champs, tableau peint d’après les gravures de Louise-Magdeleine Horthemels.
Diocèse Archidiocèse de Paris
Fondation 1204
Dissolution 1709
Abbaye-mère Abbaye des Vaux-de-Cernay
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles Abbaye de Port-Royal de Paris
Congrégation Ordre cistercien
Période ou style gothique
Coordonnées 48° 44′ 52″ N, 2° 01′ 06″ E[2]
Pays Drapeau de la France France
Province Île-de-France
Département Yvelines
Commune Magny-les-Hameaux
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
(Voir situation sur carte : Yvelines)
Abbaye de Port-Royal des Champs
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Abbaye de Port-Royal des Champs
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Port-Royal des Champs

Le site de Port-Royal des Champs est un ensemble constitué des ruines de l’abbaye de Port-Royal, du musée national de Port-Royal des Champs anciennement musée des Granges, et d’un domaine forestier et paysager.

Il est situé au cœur de la vallée de Chevreuse, au sud-ouest de Paris, dans la commune de Magny-les-Hameaux (Yvelines), au bout de la plaine de Trappes, dans un vallon retiré nommé « Borroy » qui signifie broussailles en celtique, et qui évolua en « Porrois » (lieu où croissaient les poireaux)[3] ; les scribes du Moyen Âge en firent dans leur latin Portus regius (port roi, d'où par la suite Port-Royal)[3].

Cet endroit fut le théâtre d’une intense vie religieuse d'abord, intellectuelle et politique ensuite jusqu'à nos jours. D’abord simple abbaye cistercienne féminine au cœur du Bassin parisien, Port-Royal devient au XVIIe siècle l’un des hauts lieux de la réforme catholique[4] puis l'un des symboles de la controverse janséniste.

Qualifié d’« affreux désert » par la marquise de Sévigné[5] en raison de son isolement, Port-Royal apparaît comme une « thébaïde » pour les admirateurs des Solitaires[6], c’est-à-dire un endroit privilégié où le chrétien est à même d’œuvrer pour son salut sans être tenté par le monde matériel. Attirant ou repoussant, il fascine le monde intellectuel et religieux du XVIIe siècle.

Après les multiples entraves et suppression de revenus imposées par le roi Louis XIV, ce sont les décisions du Pape et de l'Archevêque de Paris, entérinées par le pouvoir civil, qui font chasser les religieuses de Port-Royal des Champs en 1709. En 1710, le Conseil d'État ordonne la destruction de l'abbaye. Il ne reste aujourd’hui presque rien de ce monastère fondé en 1204, témoin de l’histoire de l’abbaye de Port-Royal et du jansénisme.

L’abbaye et son domaine deviennent des lieux de mémoire et d’histoire, séduisant et inspirant visiteurs et intellectuels. Le site de Port-Royal des Champs est aujourd’hui classé parmi les monuments historiques. Il abrite un musée national.

  1. A. Entrée de l'abbaye / B. Grande cour du dehors / C. Logement des Messieurs / D. Écurie / Forge / E. Chambre de S. Thibauld / F. Maison de M. de Ste Marthe / G. Grange / H. Église I. Parloirs / K. Dortoir / L. Cloître et Cimetière / M. Basse-cour / N. Infirmerie / O. Salle des hostes / P. Colombier / Q. Cour du dedans. R. Grand jardin / S. Canal / T. Hôtel de Longueville / V. Maison de Mlle. de Vertu / X. Etang / Y. Chaussée. Source : Plan de l'abbaye de Port-Royal des Champs, Portail des collections des musées de France.
  2. « Port-Royal-des-Champs »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. a et b Marianne Mulon, Noms de lieux d’Île-de-France, Bonneton, Paris, 1997 (ISBN 2862532207).
  4. Sur le rôle joué par l'abbaye de Port-Royal des Champs au sein du mouvement tridentin, voir « Port-Royal dans la Réforme catholique », Chroniques de Port-Royal, no 60, 2010.
  5. Lettre du de madame de Sévigné à son oncle de Sévigné : « Je vous avoue que j’ai été ravie de voir cette divine solitude, dont j’avais tant ouï parler ; c’est un vallon affreux, tout propre à inspirer le goût de faire son salut » ; cité par Sainte-Beuve, Port-Royal, t. IV, p. 408.
  6. Nom donné au XVIIe siècle aux hommes qui se retiraient à Port-Royal des Champs pour y mener une vie ascétique et studieuse.

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